jeudi 15 novembre 2007

Norman Mailer, the american giant


Norman Mailer is dead on Saturday, November 10th in New York at the age of 84. He makes the headlines of the newspaper Liberation of Monday, November 12th. He leaves with the offspring a lot of novels, real testimonies of the face hidden from America.

A historian, a journalist, a writer ? Norman Mailer makes the narrative of the landmarks of the United States with a glance of historian. He obtained the Pulitzer price twice for his exceptional spirit of analysis of the events. He invents and writes stories in the style of a writer. The truth and the likely are linked in his novels.
So, his work is shared between a realism inherited from John Dos Passos and a journalistic writing close to Ernest Hemingway. It delivers the consciousness of America, the injustices of its time and the political overflowing. Provocative but composed, he was on the front of the literary scene all the life.


This man over-passionate

He is guilty of excess. Married six times, nine children, four lengths-measurements and 24 big novels. He deplored that in the United States, we destroyed the culture faster that we created it. He dreamed of something better for his dear country and for this reason, he got involved in the political fight. He made only one with the typically American megalomania. Between the boxing, the alcohol and the male chauvinism, he knew the scandals. He stabs his wife during a party but has never wished to express itself more on this skid. Himself, who could speak about everything without taboos. A complex and impressive personality, indisputable masterpieces, it is what we hold of him today. The death, the violence, the genius, obsessional topics to Mailer.

Norman Mailer or The voice of America

This man who lived a lot retranscribe in his novels the big American events. The Naked and the Dead, the first Mailer's novel, tells his war in the South Pacific. It is the advent of a furious, overexcited and watchful author who never won't stop to write. He was closely interested in the artists (Marilyn: a Biography) and the criminals who have jointly specials features according to him. Thus in The Executioner's Song, he redraws the story of the person condemned to death, Gary Gilmore. Mailer carryied out an impressive work of documentation upstream from this book. In The Fight, another one of its monumental works, Cassius Clay alias Mohammed Ali face George Foreman on the ring. He dies while his last novel had just been published. Chance ? He devotes The Castle in the Forest to suprem evil of the XXth century, Hilter. It was a book which had for a long time matured in him. The highlight of his literary creation...

mardi 13 novembre 2007

Amélie Nothomb et son génie digne du prix de Flore

Amélie Nothomb, Ni d'Eve ni d'Adam

Amélie Nothomb cite Marguerite Duras dans Ni d'Eve Ni d'Adam. Une manière de s'inscrire dans sa lignée où le moi est le vecteur d'un bouillonnement de sensations...
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« Il n’est pas banal que j’écrive une histoire où personne n’a envie de massacrer personne »

L'autofiction, un genre dont Amélie Nothomb excelle avec légèreté et vivacité. Elle s'en donne à coeur joie dans Ni d'Eve ni d'Adam où elle avoue être la fiancée d'un tokyoïte du nom de Rinri. Le pays du soleil levant est érigé en carte postale avec ses montagnes, ses chics quartiers de Tokyo, Hiroshima, l'île Sado, sa cuisine et sa langue. Mais le Japon et Amélie Nothomb, c'est une affaire de passion poussée à son paroxysme. Ce pourrait être aussi l'histoire d'une confrontation entre deux cultures différentes. Du personnage de Rinri découle un comportement typiquement japonais et Amélie, elle, reste belge par nationalité. Ce sont deux êtres qui mettent sur le compte de la différence de civilisations leurs bizarreries respectives. L'un veut apprendre le français et l'autre se perfectionner dans sa langue natale japonaise. De cet échange instructif naît le rire amorcé par ces anecdotes au combien délicieuses qu'éparpille l'auteur dans ce roman. Des détails linguistiques qui achèvent de nous faire franchement rire et des élucubrations emblématiques comme on les aime.

Une histoire d'amour ou de faux-semblants

Quand Amélie Nothomb parle d'amour, c'est avec un détachement subtil. Cette pruderie raffinée et ce malaise feint entre les deux personnages nous sont décrits avec justesse. Les rendez-vous amoureux se subliment ici en case de monopoly... Les jeunes tourtereaux franchissent les étapes de la vie à deux avec politesse et convenance : l'invitation à dîner, la promenade, la présentation aux parents. Autant de passages obligés que l'auteur raille mais dont elle ne voudrait nullement se soustraire.

La curiosité et la jouissance de la vie viennent à bout des conventions sociales mais jusqu'à quel point ? Ainsi, Rinri est cet être qu'elle ne veut pas quitter mais avec lequel elle ne veut pas se marier non plus. Et c'est toute la contradiction qui témoigne d'une Amélie Nothomb qui préfère fuir à la fin du roman. Fuir pour pouvoir écrire, c'était la condition.

Quand le Japon nous est conté, délicieux sous sa plume

Il fallait l'émérite plume d'Amélie Nothomb pour nous raconter une histoire des plus banale mais qui devient le prétexte d'un exercice de style. De style nothombien avec ces répliques mordantes, ces analyses farfelues, ces envolées lyriques portées à la dérision où Amélie se transforme en Zarathoustra dans son imaginaire décuplé. Et cette sensibilité à fleur de peau où la réminiscence d'un Japon oublié revient comme un coup de poignard dans le coeur endolori de l'auteur. Le goût d'une glace portée à ses lèvres devient la porte ouverte au Japon fantasmé de son enfance.
Le Japon revient dans l'esprit de l'écrivain par cycles obsessionnels. Un japon maudit dans Stupeurs et Tremblements où elle fait la terrible expérience de la pression psychologique au travail. Un Japon plein de poésie et d'humour dans Ni d'Eve Ni d'Adam qui nous livre les rêveries d'une promeneuse solitaire sur le Mont Fuji.
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Ni d'Eve ni d'Adam, 245 pages, 17,90 euros.

mardi 6 novembre 2007

Drifts of Goncourt : between marketing and litterature

100 000 copies. It is the approximate number of sold books of the Goncourt. This price is a luck to be weel known but at what price ? French academy reward the bestseller rather than the best literary works but the marketing criterion does not amount necessarily to the literary quality.
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" J'ai tout fait pour l'éviter, mais, malheureusement, oui, ils me l'ont donné", Jonathan Littell.

The selection takes place in closed environment, at restaurant Drouant in Paris. But what's happen before ? The Goncourt price is it always give to a novel in the literary high quality or a novel more popular of a big publishing house.
The Goncourt price 2007 has been given to Gilles Leroy for Alabama Song to Mercure de France (Gallimard) monday, november 5th. Both favoris of Bernard Pivot, member of jury, is Leroy and Adam. He chose Leroy's book because it is fascinating that the author make Zelda Fitzgerald a current woman.
Daniel Pennac received Renaudot Price for his book, Chagrin d'école (Gallimard).
Amélie Nothomb, as for her, won the Flore Price for his novel, Ni d'Eve ni d'Adam (Albin Michel) thursday, 8th.

The Goncourt is a brand which people buy
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The goncourt, the price the most desired and mediatized, makes sell. It cannot reward any book but only a bestseller. Others books very well writen go unnoticed. The goncourt selects a novel which is going to acquire a big fame and it offers to the criticisms the books which were not held among the list. The brand of Goncourt is Goncourt and not the novel in a sense. He has to reward for big literary success otherwise they would lose its legitimacy. Alabama song is a book which has a public big potential...
And in the inverse effect the goncourt ruins spiritually the prize-winners. Jonathan Littell has won the Goncourt 2006 for The kindly ones. He entrusts the daily newspaper El pais with he didn't want the Goncourt. According to him, the prices have nothing credit note with the literature but more with the marketing. Authors never recovered from the goncourt like Paule Constant, Pascale Roze or Jean Carrière... (video in french of Nouvel Observateur, click the link).
The Goncourt remains a means to reach the literary elite : it gives the advertising impact which throws a career. The problem is that it rewards only writers in the already thrown career...

Link : http://tempsreel.nouvelobs.com/videos/player.php?id_video=1992

lundi 5 novembre 2007

Adieu la virilité, bonjour l'intimité pour ces messieurs!


Serge Hefez. Dans le coeur des hommes

Solaar chante "les femmes viennent de Vénus, les hommes mangent des mars" dans Baby love, la bd Titeuf caricature les garçons comme maladroits et les filles comme raffinées, Super Nanny à la télévision montre des pères sans autorité sur leurs enfants. Le psychanalyste Serge Hefez, lui, nous plonge dans le coeur des hommes au delà des apparences...
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De la puissance paternelle à l'autorité parentale conjointe

A l'heure où la masculinité ne va plus de soi, qu'est ce qu'être un homme ? L'homme a perdu son statut de patriarche et s'immisce de plus en plus dans la sphère de l'intimité jusqu'alors réservée aux femmes. Ils ont troqué leur ancien pouvoir d'autorité et de domination contre le pouvoir de fusion, d'affectivité et de communication. Ce qui conduit les nostalgiques d'une époque où chacun avait son rôle prédéfini à prôner un retour aux origines. Ils brandissent à cette fin le spectre de la féminisation de la société où les hommes seraient devenus des mauviettes sous l'action des femmes. Et si les genres de masculin ou de féminin n'étaient que des artifices de nos sociétés traditionnelles ? L'homme a un coeur et s'en sert, la femme a des tripes et s'en sert.
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Mars et vénus, fleur et chou...
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Le comportement féminin et masculin n'est pas inné, il se construit par l'univers qui entoure l'enfant et dans ses premières années, ce sont ses parents qui le constitue. On donne au petit garçon des camions et des power rangers et à la petite fille, une dinette et des poupées. En cela, nous conditonnons nos enfants à se comporter comme un garçon ou comme un fille. Serge Hefez utilise un exemple simple : les mères s'extasieront devant leur petit garçon qui est fort mais pourront t-elles dire de leur fille qu'elle est forte sans risquer de tomber dans les travers de la langue ? Serge Hefez se pose dans la lignée freudienne : il recherche dans la sexualité l'origine des stéréotypes du gender. La femme serait passive car en tant que réceptacle du pénis de l'homme, elle serait tournée vers l'intérieur tandis que l'homme est actif car il pénètre.

L'ogresse contre le pater familias

Pour Serge Hefez, la menace dune féminisation de la société que certains redoutent vient de la peur ancestrale que les hommes ont des femmes. En effet, les femmes se sont emparées du pouvoir des hommes de s'élever dans léchelle sociale mais voilà qu'elles leur retirent aussi leur virilité et leur courage pour leur assigner la fonction de changer les couches du bébé. La femme devient ainsi castratrice puisqu'elle a volé au homme leur phallus, leur puissance symbolique de domination. La femme gagne, l'homme perd. La femme devient une marâtre qui conduit à la baguette ses enfants et l'homme devient gaga à force de trop jouer avec eux.

S'il est difficile d'etre un homme...
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Serge Hefez cherche à prouver qu'il est possible de s'extirper in extenso des clichés traditionnels et la fluidité des genres est faisable. D'autant plus souhaitée qu'elle permettrait de réduire les conflits qui s'amorcent dans les couples. Les femmes oscillent entre leurs aspirations à des valeurs modernes comme le partage des rôles dans la paternité mais aussi leurs représentations archaïques comme la fonction autoritaire du père. Ainsi, l'homme est soit trop viril soit trop mou. L'homme, confronté à deux interdits, ne doit jamais exprimer une féminité encore taboue et ne peut plus exprimer une virilité déjà censurée. Des poupées russes, c'est ce que nous sommes où sous nos apparences de modernité s'emboîtent des injonctions archaïques. Ni machos, ni soumis, les hommes sont dans un entre-deux délicat.
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Qui n'a jamais dit à son mari ,"tu ne m'écoutes jamais", et à sa femme, "tu n'es jamais satisfaite" ? Le problème des couples n'est pas fondé sur la différence des sexes mais sur l'altérité, l'autre qui me fait peur. Les hommes ne souffrent pas parcequ'ils ne sont plus des "hommes" mais parce qu'on les accuse de ne plus endosser leur fonction traditionnelle. Serge Hefez tente de réconcilier le masculin et le féminin voués à fonctionner ensemble, dans l'intimité comme dans la vie sociale.